Publié le : 04 août 20205 mins de lecture

J’ai eu des enfants et j’ai commencé à collectionner les balançoires. Dans tous les pays : des parcs, des balançoires et des toboggans. Universalité des jeux et des rires. Rencontres fortuites le temps d’une glissade dans une langue qui chante différemment.
Et on écouterait Cat Stevens en pleurant sur nos fesses qui ne rentrent plus dans les balançoires en plastique. Nous avons beaucoup perdu avec l’âge.

Plan de l’article

Capitaine Pirate

Aux dernières vacances, ça date un peu, nous sommes allés voir Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout avec les filles. Parce que les pirates c’est bien et puis aussi peut-être que je fais une petite fixation.

Voir un film d’animation à l’ancienne à la Wallace et Grommit, genre pâte à modeler et prise plan par plan, ça fait du bien. Même si en réalité c’est du latex posé sur des squelettes métalliques avec juste quelques grammes de playdoh sur la face pour les expressions et une intégration d’image de synthèse pour enrichir les décors. Pas totalement old school donc.

Une sorte de réappropriation des clichés de la piraterie, oh toi pirate étonnamment plantureux, où le meilleur de la piraterie ce n’est ni le pillage ni d’avoir un sabre. Ce n’est pas l’alcool, ni le scorbut, ni les sirènes à demi nues. Ce qu’il y a de mieux dans la vie d’un pirate, c’est la Soirée Jambon !. Un peu, voir complètement, barré. Je suis ressorti avec des filles qui faisaient des combats de sabres avec leur parapluies en criant « Ah ah ! Je suis le Capitaine Pirate et je viens prendre votre or ». Priceless.

Mention spéciale à Charles Darwin et à l’équipage du Capitaine Scientifique. On en reparlera (peut-être).

School

Il y a toujours eu des cours, sans intérêt, chiants, inutiles.

Au lycée pour moi c’était l’analyse de texte, je ne comprenais pas qu’on puisse désosser le travail d’un auteur comme on désosse un poulet. L’écrit devait faire naître quelque chose dans sa globalité et la puissance du tout ne pouvait venir de la somme des parties. Au bac j’ai eu 8 à l’écrit, j’ai pris des cours particuliers, j’ai repassé, j’ai eu 4. Ma mère (coucou maman) avait demandé à l’académie ma copie de français pour vérifier l’étendue du désastre. J’ai retrouvé l’enveloppe il y a peu dans un carton. C’était vraiment mauvais, j’aurais mis 2.

Je n’étais pas grand fan d’histoire/géographie non plus. Jeune j’étais con.

En école d’ingénieur j’ai fait de l’optique. Avec la perspective de finir informaticien (coucou algorithme du tri fusion), cela me semblait juste une perte de temps. Je me souviens d’un TP, dans une petite salle de deux mètres par deux, noire, où on avait fait un laser. Quatre heures dans le noir avec des machines compliquées pour au final avoir un point vert, preuve d’un faisceau lumineux concentré, sur un carton, ça m’avait gonflé. Maintenant que je relis ça, je me dis ON AVAIT FAIT UN LASER !

Tout ça pour dire que cette utilité, ou inutilité suivant le point de vue, qui nous est si chère, est bien ridicule. Si on ne devait apprendre que des trucs qui servent, l’école se cantonnerait à des cours de couture et de cuisine. Éventuellement une option cric-changement de roue pour ceux qui voient la vie motorisée.

Par ailleurs, il me semble que la volonté de vouloir arrêter les apprentissages généraux de plus en plus tôt (coucou le bac d’histoire-géo en première) ne va pas dans le bon sens: c’est le genre de matière dont on voit l’intérêt avec l’âge. Quoique j’étais incollable en préhistoire quand j’étais petit. Et c’était avant Jurassic Park. Comme quoi je raconte bien n’importe quoi. Le temps ne fait rien à l’affaire.