Publié le : 04 août 20202 mins de lecture

On en voit un peu partout. Du plus abstrait commentaire, please RT à la manifestation avec des vrais gens dedans, tous unis pour sauver un dénommé Troy Davis.

A l’opposé : les early adopters. Qui d’écrire un truc à méditer, qui d’autre de hurler qu’on se découvre tous anti peine de mort pour un jour. POUR UN JOUR. Italic, Bold, Underlined. A les lire on croirait que la peine de mort c’était mieux avant.

Bien sur qu’il est plus facile de mobiliser pour un supposé condamné-à-tord que pour un supposé condamné-à-raison. Vaste choix de violeurs, meurtriers en boutique. Évidement que la plupart des indignés de ce jours éteindra demain la télévision et reprendra une activité normale. So what ? La prise de conscience, même passagère, garde sa valeur. Pourquoi critiquer cela ?

Demain Troy Davis aura probablement eu droit à sa dose. Demain, il y aura encore des gens pour penser que l’exemple de la peine capitale fait peur et joue son rôle dans la maîtrise de la criminalité. Demain, il y en aura d’autres pour qui tuer ne fera pas moins de morts. Et nous, on aura bien parlé, le vent soufflera un peu et, à défaut de pouvoir faire des cordes à sauter avec toutes les potences du monde, on reprendra le cours de ce qui était hier.

Note : Le dernier jour d’un condamné de Hugo, good book.