Publié le : 04 août 20203 mins de lecture

Il y a des jours où je me demande pourquoi l’on cherche absolument à me faire prendre des vessies pour des lanternes.

Je me suis habitué à une petite phrase ridicule qui résonne dans les salles de restaurant quand le serveur pose devant vous la tarte-maison-congelée-réchauffée-au-micro-ondes. Ils nous assomment généralement d’un Bonne dégustation bien placé qui endort les soupçons et nous permet de penser que, bien qu’ayant pris entrée, plat, fromage et dessert, non, on n’est pas un porc: on déguste.

Je comprends qu’au restaurant on ait plaisir à enjoliver les choses, mais quand le vendeur de churros a fait le coup à deux adolescentes à frange qui portaient leur sac de gras et de sucre, je n’ai pas compris. Et n’oubliez pas le chocolat, c’est meilleur.

Pourquoi ?

Il m’arrive de vider mes poches pour les gens qui jouent de la musique dans la rue, ceux qui me demandent une pièce ou ceux qui ne me demande rien. Mais l’autre jour, j’ai subi ça :

Jeune homme, je peux vous arrêter deux minutes ? Est-ce que je peux vous faire une citation ? Très bien, je serais bref. Nous voudrions un système, un système qui soit juste, un système qui soit efficace. Ce système quel peut-il être ? Si nous créons un système performant, mais que certains restent sur le bas côté, oubliés, pouvons nous le considérer ? Assurément non, car il ne serait pas juste. Si nous créons un système juste, mais qui ne garantisse pas à chacun ce qu’il est en droit d’attendre, pouvons nous le considérer ? Tu n’aurais pas une petite pièce ? Assurément non, car il ne serait pas efficace. Ou un ticket restaurant ? Un tel système ne peut exister que dans l’utopie que nous souhaitons créer.  C’est des choses qui arrivent. Merci, bonne soirée.

J’y repense aujourd’hui et je ne comprends toujours pas. J’ai l’impression que le but était de me sortir quelque chose de complexe que mon cerveau se mettent en marche, et ça a marché, pour me sortir, venues de nul part, des questions hyper simples auxquelles j’aurai répondu par la positive.

Pourquoi ?