Publié le : 04 août 20203 mins de lecture

Il y a toujours eu des cours, sans intérêt, chiants, inutiles.

Au lycée pour moi c’était l’analyse de texte, je ne comprenais pas qu’on puisse désosser le travail d’un auteur comme on désosse un poulet. L’écrit devait faire naître quelque chose dans sa globalité et la puissance du tout ne pouvait venir de la somme des parties. Au bac j’ai eu 8 à l’écrit, j’ai pris des cours particuliers, j’ai repassé, j’ai eu 4. Ma mère (coucou maman) avait demandé à l’académie ma copie de français pour vérifier l’étendue du désastre. J’ai retrouvé l’enveloppe il y a peu dans un carton. C’était vraiment mauvais, j’aurais mis 2.

Je n’étais pas grand fan d’histoire/géographie non plus. Jeune j’étais con.

En école d’ingénieur j’ai fait de l’optique. Avec la perspective de finir informaticien (coucou algorithme du tri fusion), cela me semblait juste une perte de temps. Je me souviens d’un TP, dans une petite salle de deux mètres par deux, noire, où on avait fait un laser. Quatre heures dans le noir avec des machines compliquées pour au final avoir un point vert, preuve d’un faisceau lumineux concentré, sur un carton, ça m’avait gonflé. Maintenant que je relis ça, je me dis ON AVAIT FAIT UN LASER !

Tout ça pour dire que cette utilité, ou inutilité suivant le point de vue, qui nous est si chère, est bien ridicule. Si on ne devait apprendre que des trucs qui servent, l’école se cantonnerait à des cours de couture et de cuisine. Éventuellement une option cric-changement de roue pour ceux qui voient la vie motorisée.

Par ailleurs, il me semble que la volonté de vouloir arrêter les apprentissages généraux de plus en plus tôt (coucou le bac d’histoire-géo en première) ne va pas dans le bon sens: c’est le genre de matière dont on voit l’intérêt avec l’âge. Quoique j’étais incollable en préhistoire quand j’étais petit. Et c’était avant Jurassic Park. Comme quoi je raconte bien n’importe quoi. Le temps ne fait rien à l’affaire.